Travailler la performance d’un site, au sens vitesse d’affichage ou temps de chargement, améliore la qualité de l’expérience utilisateur et les taux de conversion. Le marché croissant des smartphones renforce l’importance de la performance. Jusqu’ici vous êtes d’accord, vous pressentez l’un de vos chantiers prioritaires, l’un des plus vite rentables…. de là à ouvrir un chantier, il y a un pas difficile à franchir.  Je rencontre trop souvent ce paradoxe en entreprise, voici quelques éléments pour vous aider à passer à l’action maintenant !

Performance – Satisfaction – Conversion

Le temps de chargement est le critère principal d’abandon d’une page,  le constat n’est pas nouveau J. Nielsen – Need for speed. Les technologies, infrastructures et matériels évoluent vite, nos sites web et applications ne suivent pas souvent, ils en profitent pour en faire plus, pas pour délivrer les contenus plus rapidement. Pas sûr ce que soit le bon choix, quelques chiffres :

performance web 300x220 Performance et expérience utilisateur

40% des visiteurs abandonnent après 3 sec. de chargement

1 sec. de plus = 7% de conversion en moins. Sur un CA de 1.000.000 €, une seconde, c’est 70 K€ de perdus !

47% des visiteurs attendent un temps de chargement < 2 sec.

 

Bien sûr, ces chiffres sont globaux, et le site des impôts sera surement moins impacté qu’un comparateur de prix… Il n’empêche que même les grands n’échappent pas aux attentes des internautes et aux règles de l’ergonomie, dont la performance web fait partie. Amazon a constaté que 100 millisecondes lui coûtent 1% de CA. Google a perdu 20% avec une demi seconde supplémentaire en temps de chargement. Les attentes des internautes ne se limitent pas aux temps de chargement. Pour Akamaï, le temps de chargement d’une page est le premier critère bloquant, après le prix et la livraison (mais ça c’est pas souvent de notre ressort) sur un site marchand. (source : Laura Swanson)

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Impact du temps de chargement sur l’expérience utilisateur (source Akamaï)

L’impact de temps de chargement sur le taux de conversion ne concerne pas uniquement les sites e-commerce. Dans la mesure où le nombre de pages vues par visites (-11% pour 1 seconde de chargement en plus) est lui aussi fortement corrélé à la vitesse de chargement des pages, tous les domaines sont concernés.

Performance et Mobile

L’usage d’un mobile est par essence un usage en situation, donc la perception du temps d’attente est plus forte que devant un desktop, bien que les débits soient aussi moins bons. Qu’en est-il  ? Les deux camenberts ci-dessous présentent la synthèse. Nb il s’agit d’une enquête donc de résultats déclaratifs.

#1 Le camenbert de gauche met en évidence la patience relative des utilisateurs sur mobile. La plupart des participants abandonnent après 6-10 secondes de chargement.

#2 Le camenbert de droite montre la perception des utilisateurs quant à leurs expériences sur mobile. 76% des utilisateurs de mobile attendent une expérience comparable ou légèrement inférieure à celle sur desktop.  Résultat, les utilisateurs se sentent globalement frustrés par le temps d’affichage sur mobile.

performance et mobile kissmetric1 300x196 Performance et expérience utilisateur

L’usage du mobile accroît le besoin de délivrer les contenus très rapidement (source Kissmetrics)

Vous pouvez maintenant facilement calculer ce que vous gagneriez avec une optimisation de performance d’une seconde… Mais ce n’est pas tout. Vous connaissez vos coûts d’acquisition…  Et bien l’optimisation de vos temps de chargement peut aussi vous aider à les réduire (un peu).

Performance et référencement

Google insiste de plus en plus  sur l’importance de la performance dans les critères de référencement naturel (SEO). Pas de philanthropie de la part du géant, plus vous délivrez vos pages rapidement, moins ça lui coûte cher de les indexer, mais surtout, plus vous consultez de sites, plus vous repassez par la case search, plus Big G. encaisse de clics sur les pub adwords… logique non ?

C’est pour celà que Google Analytics embarque la fonctionnalité Site speed – Vitesse du site. J’écrirai bientôt un billet sur l’utilisation de cet outil.

Et pour motiver tout le monde, le temps de chargement est devenu un critère important du référencement. Encore une bonne raison d’ouvrir un chantier performance, non ?

Toutes les études sérieuses démontrent l’importance des temps de chargement sur la performance globale (satisfaction, conversion, fidélisation, acquisition) des sites. Alors qu’est-ce qui bloque ?

Quels freins à la performance ?

D’abord, en France, à part les pure-players, peu d’acteurs ont conscience de l’importance de la performance. Mais le vrai frein tient à l’organisation des entreprises face au numérique et à la multiplicité des compétences requises. Autrement dit, le plus souvent les personnes directement intéressées par la performance (direction générale, commercial et marketing) n’ont pas les connaissances techniques pour mesurer et agir. D’ailleurs en phase de conception les designers et marketers veulent des belles pages, au mieux ergonomiques. Les intégrateurs et développeurs, et même le directeur de projet pensent à produire vite et livrer le projet dans les délais (serrés). Seuls les référenceurs insistent sur la performance, mais la composante technique leur échappant, ils n’ont pas de vrai pouvoir d’action.

Qui est concerné, qui sera jugé sur la performance ? en réalité personne. Or la bonne réponse est « tout le monde » !

Puisque personne n’est en charge de défendre ce critère qui « casse les pieds » de tout le monde, le résultat est aléatoire. Seul un directeur de projet web avec une compétence transverse, y compris technique, avec mission d’intègrer clairement la performance web peut soutenir ce critère de succès. Ce qui fait qu’après on entend les uns et les autres expliquer que c’est la faute de l’hébergeur, de la bande passante de l’entreprise, de la mémoire… Et surtout, on s’en remet souvent à la perception. Or la perception n’est pas bonne conseillère.

Mesurer, mesurer, mesurer

performance et conversion une Performance et expérience utilisateurCombien de fois ai-je vu des personnes charger une page, montre en main (si si) pour mesurer la vitesse d’affichage ? L’intention est bonne, pas la manière, parce que ce qui compte c’est votre visiteur, dans son contexte d’utilisation. Vos visiteurs accèdent à vos sites plutôt en entreprise ou en « perso » (horaire, matériel, débit…),  à Moscou, Paris ou Landernau, sur mobile dehors ou sur tablette dans un canapé ? Ils viennent une fois ou sont utilisateurs réguliers, ? ils doivent accéder à de nombreuses pages ou une ou deux pages leur suffisent ?

Vous avez compris, il faut connaitre le contexte d’utilisation pour mesurer quoi que ce soit. Ensuite, mettre en place un protocole de mesure continue. Voici la méthode.

Méthologie de la performance

En terme de méthologie, le prérequis est de mesurer les performances actuelles pour vos cibles prioritaires.

Faire une évaluation technique de ce qui a déjà été fait (audit) et du niveau de maturité, vis-à-vis de la performance, de l’équipe de développement.

Avec ces deux éléments, on peut commencer à se donner des objectifs d’amélioration des performances pour un budget donné. On peut calculer un ROI cible et initier un processus itératif. Le nombre d’itérations dépend du budget bien sûr, mais aussi du ROI; Tant que le cycle produit de forts ROI. Le temps que l’équipe, tous les acteurs, intégrent les réflexes « performance » dans les projets.

Vous êtes prêts  à passer à l’action ?

 

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